Découverte de l'Autre Monde [Pv Nao]

Le jour était arrivé, ma première journée en tant que Capitaine allait commencer aujourd'hui. Je dirigeai donc désormais la cinquième division, remplaçant ce traitre d'Aizen qui avait décidé de suivre son propre chemin. Je ne comprenais pas vraiment son choix, en même temps, je ne le connaissais pas, je l'avais juste aperçu ici et là avant sa trahison mais rien de plus. Aujourd'hui, j'étais un ennemi potentiel pour lui mais il ne semblait pas être le seul, enfin, je devais le découvrir en tout cas. Cette prophétie avait l'air d'être au cœur de toutes les activités de la Soul Society, nous ne savions pas si ce nouveau monde voulait être en paix avec nous, ou au contraire, nous déclarer la guerre. De plus, ce monde nous était totalement inconnu, la seule chose que l'on avait était cette prophétie, ce livre antique que jusque là, nous avions mis de côté. J'étais donc chargé d'en apprendre plus sur ce nouvel espace, en le protégeant des Hollows qui commençaient à l'attaquer mais aussi en le visitant, en m'informant à son sujet et en me camouflant dans la foule, passant inaperçu tel un civil. Je m'étais donc levé tôt ce jour là, prenant mon temps pour me préparer et prendre connaissance de toutes les informations nécessaires avant de partir. Je sortais alors de mon lit en baillant, à moitié endormi encore. Mes cheveux étaient en batailles, comme d'habitude, cela ne changeait pas. Des cernes étaient encore présentes sur mon visage, de faibles cernes qui montraient que j'aurais préféré dormir un peu plus longtemps. Je plaçai en tout cas mes pieds sur le sol, prenant mon courage à deux mains et luttant contre mon envie de rester au lit. Je poussai sur mes jambes, me levant enfin en baillant de nouveau mais , cette fois ci, en m'étirant. Je tendais donc mes bras vers le plafond, forçai sur mes genoux pour étirer mes jambes et me dirigeai finalement vers la salle de bain qui, de nos jours, avait la classe d'une résidence de Capitaine du Gotei 13. Je pénétrai donc dans cette pièce, couverte de carrelage, du sol au plafond en passant par les murs. La lumière se reflétait sur les carreaux, m'éblouissant presque, cela m'avait vraiment bien réveillé, d'un coup net. Je me dirigeai donc vers le lavabo, passant un peu d'eau sur mon visage et m'essuyant avec la serviette, accrochée au mur, près de la porte. Les cernes avaient disparues, bonne nouvelle pour moi dès le matin. Je me déshabillai ensuite, retirant mon kimono et entrant dans la douche.

C'était ma première journée en tant que Capitaine, je goutai déjà au luxe de ce grade, bien différent des privilèges que m'offrait mon rang de troisième siège il n'y a de cela que quelques jours. Ici, l'eau était chauffée vingt-quatre heures sur vingt-quatre, pas comme dans mon ancien appartement, j'avais été frigorifié plus d'une fois là-bas ! Ici, c'est presque un coup à mourir de chaud ou à se bruler. De toute façon, je préfère l'eau chaude à l'eau froide, une chance pour moi. Je plaçai donc du shampoing sur mon corps, en mettant un peu partout et me rinçant comme d'habitude, comme tout le monde fait sûrement. J'avais le sourire aux lèvres, content de voir que la Soul Society me faisait assez confiance pour me donner cette promotion hiérarchique. Pensant à tout cela, j'attrapai une serviette et sortais de la douche après avoir coupé l'eau, vérifiant que le robinet ne coulait plus. Je m'essuyai et me séchai alors avec le bout de tissus blanc et enfilai un nouveau Kimono, celui que l'on mettait, nous Capitaine, sous la cape représentative de notre division respective. Je n'avais, pour le moment, mis que le bas, restant torse nu sous cette chaleurs étouffante. Je me dirigeai alors vers la cuisine, fouillant dans les placards et attrapant un pot de pâte à tartiner ainsi que quelques bouts de pains, ressemblant à des tartines dignes d'un bon petit-déjeuner. Je pris place sur une des chaises de mon salon, posant le pot et les tartines sur la table de marbre. Je tartinai par la suite les bouts de pains avec la pâte à tartiner au nutella, m'en faisant cinq ou six environ. J'attrapai ensuite un bol, plaçant du chocolat au fond et le remplissant de lait, créant du chocolat liquide, buvable. Malgré mon âge avancé, j'avais encore gardé ces caractéristiques, ne remplaçant pas mon petit chocolat d'enfance contre du thé ou du café comme certains membres du Gotei 13. Je le fis chauffer, attendant la sonnerie du micro-onde, le réglant sur une minute. Une fois le " ding " entendu, je retirai le bol et le plaçai sur la table, m'asseyant de nouveau et commençant à tremper mes tartines dans ce chocolat chaud, fumant de chaleur. Je les mangeai alors une à une, de grands crocs plongés sur elles, les terminant rapidement, étant pressé de découvrir ce nouveau monde, tels les conquistadors des temps anciens, motivés par ce mythe de l'El Dorado, disant que l'on pouvait découvrir des terres remplies d'or, moi, j'y allais pour purifier les intrus hollows dans ce monde pour les renvoyer dans le Rukongaï, ou bien simplement lutter contre le mal qui hante ce monde.

Une fois mon petit-déjeuner terminé, je me dirigeai vers mon placard, attrapant le haut de mon kimono pour l'enfiler par la suite. J'attrapai ensuite ma cape de Capitaine, la plaçant sur mon dos. Je venais de la mettre pour la deuxième fois, la première était pour l'essayer, me trouvant important dans cette tenue, ressemblant aux idoles que j'avais dans le passé comme le Capitaine Kuchiki, ou bien la force du Capitaine Zaraki et tout autres atouts des autres, comme la sagesse du Commandant Yamoto ou la zénitude du Capitaine Kyoraku. Mais, trois faisaient tâche dans le lot : Ichimaru Gin, Tôsen Kaname et Aizen Sosuke. Ce dernier nom attirait plus mon attention, je portai son ancienne cape, à ce traitre. Je devais maintenant lui redonner son honneur, à ce vêtement ainsi qu'à cette division, c'était mon nouveau devoir. Pour racheter cet honneur perdu, j'avais décidé d'aller visiter ce nouveau monde, tels les chercheurs de trésors et de nouvelles terres des temps anciens, j'avais donc décidé d'y aller aujourd'hui. J'attrapai donc mon Zanpakutô, Washi, que je plaçai dans mon dos, au dessus de ma cape. Je sortais alors, me dirigeant vers les remparts de la Soul Society. Là-bas, je fus arrêté par une espèce de Garganta. Pensant à un assaut Hollow, je plaçai ma main sur mon Zanpakutô. Un homme se présenta alors à moi, un Shinigami au Reiatsu de Vizard. Il se nommait Ichigo Kurosaki, j'en avais déjà entendu parler. Il était venu ici suite aux conseils d'Urahara-sama, je n'en attendais pas moi de lui. Il avait donc réunis ses deux élèves pour affronter ce nouveau monde. Je passai donc toute la journée avec lui, me retirant par la suite en voyant qu'il était déjà tard, me dirigeant vers La Porte qui me permettrait de me rendre dans ce nouveau monde.

Je pouvais certes prendre un passage inter-dimensionnel crée par la Soul Society mais non, je voulais découvrir ce que c'était, simple curiosité. Je m'étais donc rendu près de Karakura, rejoignant le lieu où avait été créée cette porte. Une fois arrivé là-bas, je fixai cette immense chose qui se dressait devant moi. Une porte magnifique, immense et imposante. Je la poussai alors, laissant passer la lumière qui m'aveuglait et qui sortait du trou de la Porte. Je rentrai donc dedans, pensant pouvoir me transporter rapidement dans l'autre monde. Je fus donc téléporté dans un monde que je ne connaissais pas, j'étais tombé dans une sorte de forêt, près d'un désert large de sable. Je fixai donc tout ce qui m'entourait, admirant le paysage qui, ce jour là, brillait autour de moi. La nuit tombait peu à peu, le ciel se couvrait de nuages noirs mais, cela n'était pas dus qu'à cause de la nuit qui tombait. En effet, des fissures apparaissaient dans le ciel, des hollows semblaient essayer de pénétrer dans ce monde. Je devais faire quelque chose, les empêcher de faire des ravages. Je vis donc une sorte de village au loin, entre la forêt et le désert, je décidai donc de m'y rendre rapidement pour le protéger, c'était le plus proche après tout. J'appris plus tard qu'il se nommait Eiga, Eiga no Kuni. Autrefois, deux villages du nom de Konoha et de Suna étaient là, Konoha avait été détruit et, suite à l'union des mondes, Konoha et Suna avaient fusionnés pour donner ce village d'Eiga. D'après ce que l'on m'avait dis en tout cas. J'usai donc de plusieurs Shunpôs, arrivant à destination au bout de quelques secondes. Je devais faire vite, le temps semblait s'écouler, les fissures dans le ciel s'agrandissaient, je n'avais plus le choix, j'allais devoir combattre, pas d'autres possibilités ne s'offraient à moi. Je continuai donc mes Shunpôs en attrapant le manche de mon Zanpakutô.

Elle gisait encore à terre, perdue dans les ruelles sombres d’Eiga, évanouie, tandis que le soleil s’endormait dans une infinie douceur. Soudain, elle sembla s’éveiller, cligna des yeux ; elle revenait enfin à elle, sortant de l’émotion qui l’avait emportée. Ses derniers souvenirs étaient comme des cauchemards ; noirs, effrayants, mais surtout monstrueusement réels. Non, c’était impossible. Elle vivait depuis bien trop longtemps dans ce monde pour n’en point connaître les moindres détails ; peut-être était-ce une illusion ? L’explication semblait plausible, même si l’auteur de la technique et sa visée lui restaient inconnus. Elle sourit, satisfaite de sa trouvaille, puis accrocha un toit d’un saut ; d’ici, elle pouvait voir sans être vue, comprendre ce qui se passait, et surtout s’enfuir sans plus attendre si elle ne souhaitait pas s’y faire prendre. Inutile de préciser que le Bingo Book et les ninjas ne seraient plus très longtemps perturbés. Il fallait qu’elle y aille ; elle n’avait que trop passé de temps à Eiga.

« Hayase », murmura-t-elle dans un souffle.

Elle fit le signe du lièvre d’une main, et disparut du village en quelques centièmes de seconde, courant à une vitesse inégalable sans l’aide d’une technique ; invisible aux yeux du monde, elle s’éclipsait à tout moment, et laissait seuls ses poursuivants comme ses « alliés », pleins de surprise. Elle se retrouva très vite à l’entrée d’Eiga, d’où elle venait. Rajustant sa capuche noire, elle leva une dernière fois son regard vers l’immensité céleste ; le spectacle était consternant de réalisme. Depuis son évanouissement, rien n’avait changé, si ce n’était la fissure qui s’agrandissait de minute en minute, laissant échapper des dizaines de montres de toutes tailles, de toutes formes. Une seule chose les rassemblait en une seule et même catégorie : un masque, blanc, exagéré, comme au théâtre Nô, qu’ils portaient. Qui étaient-ils ? Ou plutôt, qui était cet illusionniste parvenant à tenir une si grande image durant plusieurs heures ? La perplexité envahit son visage.

Impossible. Strictement impossible. Elle détourna les yeux, et s’éloigna à grande vitesse de cette fourmilière à problèmes. Elle n’avait pas besoin de cela en plus du reste ; ses clients et ses victimes étaient déjà un travail à temps plein en eux-mêmes. Elle s’enfonça dans la forêt verdoyante, sautant d’arbre en arbre, sans se retourner.

Soudain, elle s’arrêta brutalement dans son élan. Une... Deux... Oui, deux présences, à quelques kilomètres de là. Au moins. L’une était évidente, plutôt faible ; l’odeur du sang ne trompait pas, il y avait forcément une ou plusieurs autres personnes. Un combat. Pourquoi ne pouvait-elle sentir le chakra des autres ? De la résistance ? Un sourire carnassier éclaira ses lèvres ; elle allait peut-être bien s’amuser, finalement...

Elle s’approcha du lieu dit à grande vitesse ; prudente tout de même, elle se percha dans les hauteurs d’un arbre afin de pouvoir observer. Des dizaines de mètres plus bas, un garçon était en garde, jeune, les yeux hagards, le corps couvert d’entailles. Il tremblait, et la peur se lisait sur tout son être ; à y réfléchir, il était plutôt frêle et possédait très peu de chakra. Un chûnin ? Pourquoi s’en prendre à un chûnin ? Il n’y avait aucun intérêt à tuer ainsi un ninja de ce grade... Ce n’était même pas amusant. Quelqu’un devait lui en vouloir. Personnellement. L’attaque était donc préméditée ? Absorbée par la situation, elle décida de suivre l’histoire afin d’en comprendre les raisons. Le garçon était déjà bien amoché. S’il était en danger de mort, peut-être interviendrait-elle... Ne serait-ce que pour le souvenir de sa sœur. Oui, à ce moment-là, elle avait presque le même âge que lui. Douze ans.

Soudain, sa réflexion fut interrompue par une arrivée inattendue : devant le ninja se tenait un monstre de l’illusion. Plus grand qu’un humain normalement constitué, portant un masque blanc ; les mêmes que ceux qui descendaient du ciel. Il s’approchait du jeune homme ; le plus surprenant étant que celui-ci, face à lui, ne bougeait pas d’un pouce... Qu’attendait-il pour attaquer ou courir ? Il regarda à droite, à gauche, totalement paniqué. Ne le voyait-il pas ? Le monstre approchait, de plus en plus, loin d’être silencieux... Elle soupira ; il fallait intervenir avant qu’il se fasse déchiqueter.

Elle descendit de l’arbre en un quart de seconde ; voyant apparaître devant lui une femme, le garçon hurla. Elle soupira encore, puis se tourna vers lui et lui lança un regard glacé.

« Tu ne le vois pas ? », chuchota-t-elle.

Le jeune répondit un signe négatif, incapable de parler. Brutalement, un choc les secoua tous les deux ; Nao s’écarta, surprise. Quelle était cette force étrange qu’elle ressentait à l’approche de ces montres ? Elle croyait de moins en moins à l’illusion... Il était impossible d’en créer une ainsi. De plus, il n’y avait personne à plusieurs dizaines de kilomètres. Soudain, elle remarqua la disparition du jeune. Elle remarqua alors que le garçon n’avait pas évité la rafale. Ecrasé contre un arbre, il gémissait de douleur son bras cassé, impuissant.

Au moins, d’ici il ne risquait plus rien. Il était temps d’en finir avec ce monstre.

« Dokuyaku no tsume. », murmura-t-elle en exécutant des signes.

Elle sourit. Cette technique était l’une de ses plus puissantes, sinon la plus vicieuse. Le combat serait vite terminé. De longues griffes de cinquante centimètres naquirent au-dessus de ses mains, recouvertes d’un poison mortel violacé. A présent, un autre problème se posait. Où taper ? Le corps de l’ennemi était noir comme la cendre. Inhumain. Seul son masque lui donnait un semblant d’humanité, même si la supercherie ne trompait personne. Quelque chose lui disait qu’il fallait frapper là. Briser le masque.

Elle planta ses yeux dans ceux de l’adversaire, plongea sur lui à une vitesse inqualifiable et frappa le masque de toute sa force. Il se fendit, presque cassé, gravé de deux coups de griffes. Le poison n’avait eut aucun effet sur lui, et seul l’acier l’avait réellement touché. Cet adversaire était trop spécial pour être vrai.

Ma course effrénée et la succession de mes Shunpôs ne cessaient de se poursuivre, ma vitesse n'était plus constante comme lors de mes nombreuses ballades, non, à cet instant elle était croissante, terriblement croissante. Ceci était due, comme vous pouvez largement vous-en doutez, à l'apparition de ces fissures noirâtres qui commençaient à couvrir le ciel qui, au même moment, vira du bleu nuit au noir complet. Ceci pouvait aussi être considéré comme un phénomène normal de la nature, celui du coucher de soleil mais non, ce n'était pas cela, pas ce jour-ci. Ces fentes qui se dessinaient dans le ciel étaient belles et biens dues à des spectres maléfiques, des fantômes corrompus par les ténèbres, autrement dit des hollows dans notre vocabulaire, en tout cas dans notre monde. La pression spirituelle du lieu commençait à augmenter de façon affolante, la pression maléfique pour être plus précis. Celle-ci était, avant ce phénomène anormal, située entre zéro et dix pour-cents environ, chose qui était normale à mon gout. Mais le plus étrange était la suite, cette augmentation qui força la pression spirituelle maléfique a grimpé en flèche, atteignant les quarante voir même cinquante pour-cents. Ceci ne me déstabilisait certes pas, mais qu'en était-il des habitants de ce monde ? Ceux qui n'étaient pas habitués à vivre ce genre de pression ? De plus, pour ceux qui n'en avaient pas la force nécessaire, les Hollows leur étaient invisibles, tels des fantômes. C'était pareil pour nous, les Shinigamis. Seuls les âmes les plus fortes peuvent nous voir, de très rares humains en ont la possibilité. Était-ce le cas ici ? Je ne le savais pas mais j'allais sûrement bientôt le découvrir, le plus important à cet instant était de contrer cette attaque, le plus rapidement possible. La puissance de ces hollows n'était pas très impressionnante, du moins pour mon niveau de Capitaine. Je n'allais en faire qu'une bouchée, pensai-je sûr de moi. J'accélérai en tout cas le mouvement après avoir aperçu un hollow d'environ deux mètres de hauteur, sautant de la branche principale, la plus grosse fissure du ciel en somme. Pour tout dire, cela m'inquiétait. Pourquoi est-ce qu'un seul hollow aurait crée une si énorme fente ? Surtout un être de son gabarie et de sa puissance ? Non, cela cachait quelque chose, quelque chose de bien plus terrible. J'accélérai alors, sortant de la forêt après m'être appuyé sur un arbre pour user plus facilement de mon Shunpô. Je vis alors les murailles d'un village, plus nettement qu'avant, de manière bien plus précise et réelle. Car en effet, lorsque j'étais plus loin, je ne pensais pas que ce village était si grand, si imposant et si large.

Le plus important n'était quand même pas ce village, je devais d'abord savoir la raison pour laquelle ces hollows avaient décidé d'attaquer. Était-ce comme pour moi ? Pour découvrir ce nouveau monde et, contrairement à mes intentions, dévorer de nouvelles âmes, plus fortes et différentes de celles de d'habitude ? Je n'en avais aucune idée, pour savoir ce qu'un hollow a dans la tête, il faut en devenir un. Certains de mes camarades avaient une blague à ce sujet là, selon leur humour, pour devenir un hollow, il fallait se retirer le cœur et le cerveau pour en faire don à Kurosutchi Mayuri, on deviendrait alors aussi attardé mentalement que l'une de ses créatures. Mais étaient-elles si débiles ? Non, ils avaient une raison, des pensées et des envies mais cette blague faisait marrer la plupart de mes camarades qui ne cessaient de se moquer de cette espèce de créature, dévoreuse d'âmes. De toute façon, ce n'était pas vraiment mon problème lors de ce genre de mission, nous devions les purifier après tout, retirer les ténèbres qui les consumaient afin de séparer leur côté " Plus " de leur côté maléfique, de leur côté hollow finalement. Ces " Plus " ,comme on aime les appeler, sont la partie Yin d'une âme, leur côté possédant une raison, une âme pure et innocente en somme. Ces âmes sont, au moment de leur mort, reliées par une chaine au lieu de leur décès, attendant un Shinigamis pour monter au Rukongaï et vivre paisiblement, à l'abri des hollows. Pour ceux-là, ils sont sauvés, libres de leurs mouvements et rejoignent les quartiers de la Soul Society, ceux qui entourent le Seireitei. Une fois là-bas, ils trouvent une famille de remplacement et vivent en communautés, comme avant leur mort. C'était comme cela que j'avais vécu pendant plusieurs années, avant de devenir Shinigamis. J'avais moi-même été sauvé par un de mes confrères que je n'avais jamais revu, dommage, j'aurais tellement voulu le remercier. Pour les moins chanceux, en tout cas, des hollows les attaquent et, si ces " Plus " ne sont pas sauvés, ils se font dévorés par ces êtres maléfiques, donnant de la puissance à leur prédateur. Pour les autres, ils finissent pas désespérer au fil du temps, leur chaine spirituelle se brise alors petit-à-petit, se dévorant elle-même. Lorsqu'elle n'est plus là, le Plus devient un Hollow et se met à traquer des âmes, cherchant des repas et de la puissance. C'est ensuite à nous de les purifier, de les libérer de ce fardeau qui les tient prisonniers d'une raison qui n'est pas la leur, esclave des ténèbres contre leur gré. Sans compter l'admiration que j'éprouvai envers ce Shinigamis qui m'avait sauvé la vie, purifier ces hollows m'avaient influencer, me mettant en tête le projet de devenir Shinigamis. Aujourd'hui, j'avais pris le rôle de mon sauveur et je devais sauver ces innocents villageois qui subissaient l'assaut de ces êtres maléfiques. C'était pour cela que j'accélérai et que j'avais mis la main sur le manche de Washi, mon Zanpakutô.

De loin, je vis alors le monstre de deux mètres que j'avais aperçu quelques instants avant. Il semblait s'attaquer à deux personnes, habillées différemment, pas de la même façon que les humains de notre monde, ou même que nous, Shinigamis, d'ailleurs. Un jeune garçon était assis contre un arbre, plein de sang et se tenant le bras avec sa main opposée. Son membre supérieur semblait atteint, cassé même, broyé par le Hollow sûrement. Je n'avais pas assisté à la scène mais cela était concret, j'en étais presque certain. Ce petit-être humain se tenait derrière une autre personne qui, elle-même, se tenait devant le Hollow, lui faisant face, comme si elle pouvait le voir. Le petit, quant à lui, semblait se cacher d'une présence invisible, comme si il ne comprenait pas ce qu'il lui était arrivé. Je posai alors mon regard sur la personne qui semblait tenir tête à l'esprit prédateur, au spectre chasseur d'âmes. Cette personne était recouverte par une veste à capuche noire, couvrant la totalité de son visage et son buste. Des sortes de griffes étaient présentes sur ses avant-bras, des griffes violacées, sûrement du poison. Elle combattait donc ce Hollow, elle le voyait, c'était certain à présent. Elle avait décidé de protéger ce petit, un geste héroïque de sa part, me disais-je. Je fixai ensuite le hollow, il avait bel et bien des marques de griffures sur son masque, il avait réussis à résister, il en fallait plus pour en tuer un après tout. Je sautai ensuite en l'air, prenant appuie sur mes jambes pour me propulser à quelques mètres de hauteur à l'aide d'un Shunpô, j'en exécutai alors un de plus pour me retrouver entre le hollow et cette mystérieuse personne qui, à ce moment-là, ne dévoilait pas son visage. Je sortis alors mon Zanpakutô de son fourreau, coupant en deux cet être maléfique. Je venais de le purifier et de l'envoyer au Rukongaï, c'était comme cela que l'on faisait pour sauver la partie Yin de ces âmes. Les particules du Hollow disparaissaient peu à peu, une à une dans l'air, comme si elles s'évaporaient, telles de la vapeur d'eau. Je tournai alors légèrement la tête sur le côté droit, fixant d'un seul œil la personne qui se trouvait dans mon dos pour lui adresser la parole, tenant toujours fermement Washi dans ma main droite :

" Ces créatures ne méritent pas d'être tuées, il faut les purifier avec ça. " dis-je en lui montrant mon Zanpakutô. " Les Hollows ne se déplacent jamais seuls, faites attention. "

Je tournai à nouveau la tête, la plaçant maintenant droite, fixant la fissure qui ne cessait de croître en diamètre et en puissance. Comme je l'avais prévu, il n'était pas venu seul, une petite armée se cachait dans la fente, plus aucun doute là-dessus. L'on entendait donc des cris de Hollows provenant du ciel, de cette fissure noirâtre qui grandissait peu-à-peu. Des silhouettes apparurent alors en son creux, des yeux maléfiques nous fixaient, une vingtaine d'œil, voir même plus. Ces êtres étaient des hollows de rang D environ, de faibles hollows en somme, mais il fallait quand même faire attention, je sentais un danger bien plus grand derrière eux. Je devais agir vite et les neutraliser en un coup, tant qu'à faire. Je tendis alors mon Zanpakutô en l'air, concentrant une dose d'énergie suffisante pour tous les détruire dans celui-ci. La lame de Washi se mit alors à briller, éclairant les alentours de sa lumière blanche et dorée, dégageant une faible partie de ma puissance, la rejetant dans les airs. Je fis par la suite un grand mouvement du bras, celui-ci passa de derrière moi à en face de moi. Ce geste eut alors pour effet d'envoyer mon attaque en direction de la brèche qu'avaient ouverts mes cibles. Cette technique était-celle que j'avais appris lors de mes nombreux entrainements avec l'esprit de mon Zanpakutô, elle se nomme Washi no Kurou. Une explosion eut donc lieu lorsque mon attaque entra en contact avec la faille noire, une fumée fut créée et quelques hollows furent purifiés lors du choc. Mais les autres, les plus chanceux, avaient survécu et sautèrent hors de la brèche, sautant dans en direction du sol de ce nouveau monde qu'ils découvraient en même temps que moi. Je tournai alors la tête une nouvelle fois vers cette personne, capuche toujours sur le visage, lui adressant encore une fois la parole avant de faire face aux Hollows qui approchaient de notre position :

" Ils arrivent ... "

L’attaque avait tout de même fait son effet. Le masque était presque détruit, et la créature ne semblait pas avoir apprécié son approche. Alors qu’elle s’apprêtait à achever le monstre d’un second coup de griffes, un homme apparut en un éclair au-dessus d’eux, brandissant une arme blanche. Il l’abattit violemment sur la chose, la coupant en deux ; le masque se brisa. Aussitôt, l’être se dématérialisa, comme une mauvaise illusion qui prendrait fin.

« Ces créatures ne méritent pas d’être tuées, il faut les purifier avec ça. Les hollows ne se déplacent jamais seuls, faites attention. »

La jeune femme resta muette de stupéfaction. D’abord ces montres, « hollows », et maintenant cet homme intervenant dans le combat pour parler de purification d’êtres tueurs. Peut-être avait-il perdu la raison en chemin ? Et puis d’abord, d’où venait-il ? Comment connaissait-il ces choses descendues du ciel ? Cette histoire lui déplaisait de plus en plus. Comme si elle n’avait pas déjà assez à faire avec le reste de son propre monde, il fallait qu’il vienne de nulle part les déranger avec son arme de purification… Il ne manquait plus que lui au tableau ; le voilà qui restait.

Elle ne répondit pas à sa réflexion, indésireuse de lui faire connaître le son de sa voix ; heureusement, il ne voyait pas non plus son corps, ni son visage. Elle n’avait aucune envie d’être reconnue ou de s’exercer à une petite course poursuite en ce moment, surtout qu’il n’avait pas l’air plus sain d’esprit que cela... Elle restait sur ses gardes.

Aspirée par cette étrange situation, elle en avait presque oublié le petit chûnin. Finalement, le combat n’avait pas été aussi amusant que prévu. Toujours assis contre un arbre, il semblait observer les deux personnages face à face, les yeux plein de reconnaissance. Agacée par son sentiment, et surtout son erreur de jugement, elle s’élança vers lui, toutes griffes sorties ; elle arrêta la lame sous son cou d’enfant, le glaçant d’un regard. Il tremblait à nouveau. Elle lui fit signe de s’en aller, comme si elle était sur le point de changer d’avis ; mort de peur, le garçon partit en courant en direction d’Eiga, secoué de sanglots. Elle soupira, puis se tourna vers l’homme.

« Ils arrivent... », dit-il en se tournant vers elle.

Les ennuis pouvaient commencer. Mais avant cela, elle souhaitait s’écarter d’un danger bien plus grand que celui des monstres : le grand homme qui lui faisait face. Sa puissance semblait conséquente, mais surtout elle ne connaissait pas ses intentions. De plus, personne ne devait se souvenir d’elle, ni de ses techniques. C’était bien dommage, il possédait de très beaux yeux bleus... Mais son kimono noir serait bientôt couvert de sang. Elle n’avait qu’à le considérer comme la victime d’un de ses clients. Oui, ce serait plus facile. Et la récompense à gagner était la liberté.

Elle gardait la tête baissée pour ne pas être vue, bien que tous ses sens soient à l’affut du moindre de ses mouvements. Brutalement, elle se jeta sur lui, prête à frapper ; alors qu’elle allait l’empoisonner, une dizaine de montres les encercla. Elle stoppa son mouvement au dernier moment, croisant le regard de celui qu’elle allait tuer une demi-seconde. D’abord, les « hollows ». Ensuite, le brun. Après tout, il pouvait se rendre utile dans cette bataille, étant donné qu’il connaissait ces choses.

Elle s’écarta de lui aussi vite qu’elle s’était approchée, faisant face aux monstres. Grâce à lui, sa théorie avait été confirmée ; il fallait briser le masque, et ils se dématérialiseraient les uns après les autres. Et puisque le poison et certainement les illusions n’avaient aucun effet, il faudrait y aller par la force ; c’était le moment de se servir de ses capacités en taijutsu. Elle vérifia que l’homme n’avait pas de gestes suspects ; en alerte, il semblait prêt à attaquer. Elle relâcha alors sa méfiance et s’envola vers un monstre de trois mètres, s’aidant de branches pour parvenir à sa hauteur, puis retira l’une de ses griffes.

« Asshou. », souffla-t-elle.

Elle s’élança au-dessus de lui, poing levé, et frappa sur le masque avec une force inhumaine. Le monstre s’écrasa à terre dans un râle de douleur et son « visage » se détruisit immédiatement sous le choc. Comme prévu, il disparut comme s’il n’avait jamais existé. La force était donc bien la solution au problème ; ils allaient vite être éradiqués. Seul l’homme poserait apparemment problème, mais pour l’instant, il était temps de frapper. Elle fonça vers un autre adversaire et reproduisit la même technique ; le résultat fut le même.

S’arrêtant quelques instants sur une haute branche, elle en profita pour examiner son futur ennemi ; se sentant observé, il tourna un regard noir vers elle. Il était vrai que son arme n’était pas purificatrice, mais en tous cas, elle tuait du hollow, et c’était le principal. Dans sa façon de combattre, elle remarqua que le jeune homme était très « spécialisé ». Ses attaques et sa façon de bouger avaient l’air d’être faites pour eux ; il en dématérialisait bien plus en une seule attaque. De plus, ses techniques étaient totalement inconnues à la jeune femme ; elles ne ressemblaient ni à des illusions, ni à du corps à corps, et encore moins à du ninjutsu. Etait-ce des techniques héréditaires ? Dans ce cas là, son cas promettait d’être intéressant... Enfin, pour les dernières minutes qu’il lui restait à vivre.

Elle sourit. Peut-être devait-elle le tuer pendant qu’il s’attaquait à d’autres ? C’était vicieux, plutôt bas, mais après tout elle n’avait pas de temps à perdre avec toutes ses histoires... Et puis elle serait fixée sur son niveau et ses réflexes. Un ninja de bon niveau était capable de lui résister quelques instants ; était-il à la hauteur ?

Ça y est, l'attaque des Hollows avait débuté dans ce nouveau monde, plein de nouvelles contrées et mystères. J'avais rejoins les grandes murailles d'un village, se trouvant aux alentours de ma position de départ, d'arrivée en somme. Une fois sur place, j'avais décidé de venir en aide à une personne et à un petit garçon adossé contre un arbre, bras brisé et couvert de sang. En fait, je n'avais pas vraiment eu en tête d'aider cette personne, elle semblait avoir la situation bien en main. Les marques sur le masque de l'esprit maléfique le prouvait, surtout que l'énergie de cette silhouette ne semblait pas basse, même plutôt élevée à vrai dire. Mais je ne pouvais pas la laisser achever ce Hollow, il ne fallait pas faire cela, il fallait le purifier afin d'envoyer sa partie Plus au Rukongaï, pas le tuer définitivement. C'est d'ailleurs ce que j'avais dis à cette personne qui était dans mon dos. Elle avait menacé le gamin avec ses griffes, elle ne paraissait pas vouloir le tuer, elle lui faisait juste peur cette fois-ci. La silhouette à capuche fit donc fuir le jeune garçon, après lui avoir demander de s'en aller, créant la peur chez lui à l'aide de ses armes tranchantes qu'elle avait aux mains. Le petit rentra alors dans le village, en pleure et couvert de sang, se tenant le bras avec sa main opposé, boitant presque de peur, tremblant comme si il avait vu un monstre. Ceci n'était pas du à ma venue ou à celle des Hollows, non, il ne pouvait pas me voir ni les voir, c'était de la faute de l'autre personne, celle qui me voyait, qui nous voyait. Je vis alors les Hollows descendre de la brèche d'un bond, ils se dirigeaient vers nous, prêts à dévorer nos âmes. Je tournai donc légèrement la tête vers la silhouette inconnue et lui adressa quelques mots, lui disant qu'ils arrivaient, les hollows qui avaient résisté à ma première attaque, mon Washi no Kurou. Je serrai alors un peu plus le manche de mon Zanpakutô, augmentant légèrement la pression spirituelle que je dégageai autour de moi. Ceci était utile pour déconcentrer ces faibles hollows, mais cette action n'eût aucun effet sur la personne qui se trouvait dans mon dos.

En effet, cette silhouette me sauta presque au cou, se jetant sur moi pour m'attaquer, sûrement pour me tuer. Je la fixai donc de profil, augmentant ma pression spirituelle et faisant un signe de la tête, lui montrant les hollows qui venaient de nous encercler. Je savais qu'elle voulait mettre fin à ma vie, mais en aurait-elle la force et l'occasion ? Je n'en savais rien mais ce n'était pas le plus important, je devais purifier ces âmes, pas tuer des civils. Elle arrêta donc son mouvement au dernier instant, frôlant ma peau avec sa lame. J'étais confiant et calme, je ne bougeai donc pas, me concentrant sur les âmes qui allaient sûrement bientôt se jeter sur nous pour dévorer nos âmes. Elle s'écarta ensuite de moi, séparant le groupe de hollows en deux parties distinctes. Ils étaient deux sur elle, un grand, de trois mètres environ et un autre plus petit, d'environ deux mètres cinquante. Moi, j'en avais huit sur le dos, rien de bien difficile pour moi qui, depuis le temps, avait accumulé de la puissance et de l'expérience face à ce type d'adversaire. C'était mon " allié " de la journée qui passa à l'attaque en premier, frappant le masque du plus grand hollow d'un coup de poing dévastateur, brisant le masque de cette âme qui se dématérialisa, mourant pour toujours, n'allant pas au Rukongaï. Je ne pouvais pas vraiment supporter cela, mais qu'importe, je devais purifier les autres avant de faire la leçon à cette personne qui, quelques instants après, fit de même sur un autre hollow, lui brisant son masque et mettant définitivement fin à sa vie. Elle se posa ensuite sur une branche d'arbre, sur celui où le gamin s'était adossé auparavant. Je la fixai d'un regard noir, prouvant mon mécontentement, elle les avait tué, c'était un acte immonde à la Soul Society.

Je me souvins d'une chose que l'on m'avait raconté, un massacre remontant à plusieurs années depuis ce jour-là. Ceci évoquait l'extermination des Quincys par les Shinigamis. La cause ? Exactement la même que maintenant. En effet, les Quincys, tout comme cette personne, tuaient les Hollows sans les purifier, chose qui n'était pas tolérée au Gotei 13. Les anciens avaient jugés ces actes comme étant immondes et intolérables, ils ont donc pris la décision de les exterminer un à un, sachant qu'il était obligatoire de purifier ces âmes et non de les tuer définitivement. J'aurais très bien pu l'assassiner sur le moment, en un coup de Zanpakutô mais non, rien ne m'y avait forcé. Après tout, nous étions dans un autre monde, personne ne connaissait les hollows, d'où cette ignorance à leur sujet, à notre sujet. Je détournai ensuite le regard, le posant sur ces créatures que je devais purifier. Je lançai alors mon arme en l'air, la faisant tournoyer au dessus de moi. Je visai ensuite chacun des hollows et prononçai une simple phrase d'incantation, murmurant le nom d'un puissant sort d'immobilisation, venant des nombreuses techniques de Kidô que je connaissais :

" Bakudô n°61 : Riku Jôkôrô "

Suite à cela, des branches d'énergie spirituelle vinrent bloquer les mouvements de la totalité des âmes présentes autour de moi. Une sorte de fleurs d'énergie bloquaient donc ces hollows, les rendant immobiles et inoffensifs. Je rattrapai ensuite mon Zanpakutô en tendant le bras vers le ciel. Puis, une fois le manche en main, j'usai de plusieurs Shunpôs afin de trancher ces âmes en deux, un à un. Je revins ensuite en position, rangeant Washi dans son fourreau et fixai de nouveau la personne qui se tenait sur la branche d'arbre. Je pris alors la parole, lui faisant des reproches suite aux actes qu'elle avait commis contre ces Hollows :

" Il ne fallait pas les détruire ... Ils sont morts à tout jamais maintenant, mon boulot consiste à les purifier pour les rendre comme nous, pour leur rendre la raison et les renvoyer là-haut, dans un monde serein et qui leur convient, est-ce plus cruel que de les tuer définitivement ? Je ne crois pas, alors ne recommences plus si tu ne veux pas avoir de problèmes, compris ? "

Je détournai ensuite le regard sur la brèche qui s'agrandissait de plus en plus. La puissance spirituelle de cette fissure ne cessait d'augmenter elle aussi, cela sentait mauvais pour nous, enfin surtout pour ce nouveau monde. Je replaçai alors ma main sur le manche de Washi, ne le sortant pas de suite et fixant ce qui allait sortir du ciel. Je pensais savoir ce que c'était, cette puissance, cela ne pouvait venir que d'un seul type de hollows, aucun doute là-dessus. Des espèces de grands nez blancs sortirent donc de la fissure, laissant par la suite place à un immense masque de la même couleur, aussi pâle et plus imposant et impressionnant que les autres hollows. Un long manteau noir apparu ensuite sur les corps de ces nouvelles menaces, des manteaux d'environ une vingtaine de mètres. Ces monstres étaient au nombre de cinq, leur puissance spirituelle dépassait largement celle des précédentes âmes que j'avais purifié, ce n'était pas là même chose, loin de là. Je ne savais pas comment cette personne allait réagir mais ça allait sûrement être à moi de m'occuper d'eux. Ils sortirent alors un à un de la faille, nous montrant leurs cous couverts de pics blancs, étranges et semblables à leurs nez. Ils nous firent alors face, je sortis donc mon Zanpakutô de son fourreau, prêt à me battre contre eux. Je pris de nouveau la parole, prononçant le nom de ces êtres qui venaient d'arriver dans ce monde avec l'envie de venger leurs compagnons, leurs pions plus précisément :

" Menos Grande ... "

« Il ne fallait pas les détruire... Ils sont morts à tout jamais maintenant, mon boulot consiste à les purifier pour les rendre comme nous, pour leur rendre la Raison et les renvoyer là-haut, dans un monde serein qui leur convient, est-ce moins cruel de les tuer définitivement ? Je ne crois pas, alors ne recommences plus si tu ne veux pas avoir de problèmes, compris ? »

Cette tirade révélait parfaitement à la jeune femme son était d’esprit actuel. Tout d’abord, il ne connaissait absolument pas son identité, puisqu’il ne cessait d’utiliser « tu ». Ensuite, ses questions rhétoriques montraient qu’il était énervé, consterné même. Dernièrement, il la menaçait. Cela faisait bien longtemps qu’on ne l’avait pas menacée... Et pour tout dire, cela ne lui avait pas manqué. Elle serra le poing, agacée ; c’était bien un homme au fond, il n’y avait aucun doute là-dessus. Ne jamais avoir confiance en le genre Humain, et encore moins en l’homme. C’était la première règle qu’elle avait apprise à Oto ; apparemment, il ne faisait pas exception à cette règle. Force et puissance semblaient être les maîtres mots qu’il employait pour se faire comprendre. Et elle détestait ça. Alors... Pourquoi l’écouterait-elle ? Elle n’avait aucune confiance en lui, encore moins maintenant ; elle ne souhaitait plus que partir, se percher dans un arbre et dormir à la belle étoile. Ne plus jamais le croiser, lui et ses monstres. Les hommes la mettaient décidément hors d’elle...

Elle se détourna vers la brèche ; bientôt, d’autres monstres en sortirent, moins nombreux, mais différents. Ils étaient beaucoup plus grands que les précédents, toujours avec un masque blanc, couverts de longs manteaux noirs. Des piques ornaient leur cou, et leur carrure était imposante, au moins vingt ou trente mètres chacun. Ils avançaient assez vite, étant donné qu’ils nous avaient repérés depuis longtemps ; on pouvait imaginer leur envie meurtrière de venger leurs compagnons, enfin s’ils étaient dotés de consciences.

« Menos grande... »

Encore une fois, il les reconnaissait. La jeune femme n’était vraiment pas rassurée à ses côtés ; plus vite ils finiraient, mieux elle se porterait. Ces monstres étaient plus grands, mais étaient-ils plus forts ? Elle sourit à demi ; il était temps de le découvrir. Elle hésita quelques instants, puis s’élança en hauteur vers l’un d’eux. Alors qu’elle montait, elle évita de justesse un de ces coups ; il revint à l’assaut, et cette fois-ci, alors qu’elle était entre deux branches. La puissance de l’assaut la fit voler et s’écraser contre un arbre, des dizaines de mètres plus loin. Elle sourit, derrière son adversaire ; grâce à la technique de substitution, un tronc de bois avait prit le choc. Elle gagnait l’effet de surprise, sautant sur son ennemi. C’était l’homme aux purifications qui n’allait pas être content, mais c’était sa vie ou la sienne. Avec lui, elle allait utiliser sa plus puissante technique de taijutsu, à cause de sa grandeur : konoha goriki senpuu. Le monstre se tourna vers elle au moment où elle préparait son coup de pied, qu’il prit de plein fouet ; il s’écrasa à terre, déracinant quelques arbres, le masque brisé, et disparut.

Elle se tourna vers son futur adversaire, exténuée par la puissance de l’attaque qu’elle venait d’utiliser, l’imaginant dans une colère noire ; elle était sûre qu’il était prêt à en découdre, tant il avait l’air de tenir à ses rituels. C’était le moment pour en finir. Elle ne voulait plus rester ici un instant de plus. Il la mettait mal à l’aise. C’était un homme.

Comme je le craignais, ces faibles petits hollows n'étaient que des pions, composant l'armée de créatures bien plus puissantes. Ces êtres, bien plus puissants que les autres, sortirent de la brèche à leur tour. Mes hypothèses étaient maintenant confirmées, les dirigeants de cette attaque semblaient maintenant vouloir venger leurs confrères. Ces plus hauts gradés et plus puissants hollows se nomment des Menos Grande, ils font partis d'une classe de créature que l'on appelle Gillian à la Soul Society. Ils sont, selon nos statistiques, situés entre les faibles hollows et les Adjuchas, ils ne valaient rien face à des Shinigamis de mon rang, ils allaient donc être faciles à neutraliser, même si ils faisaient peur à certain. Je leur fis alors face, attendant leur venue en prononçant leur nom à voix basse, assez suffisante pour que la personne qui était sur la branche puisse l'entendre. L'assassin des deux faibles hollows se mit alors à sourire, fonçant en direction d'un des Menos, grimpant sur lui et courant sur son manteau pour atteindre finalement son masque. Est-ce que cette personne me provoquait ? Je n'en savais rien mais elle m'avait apparemment totalement ignoré. Elle évita ensuite un coup du Gillian et poursuivi sa course, le pied de cet inconnu percuta ensuite le masque du hollow, brisant son masque et l'envoyant au sol. Il l'avait tué, encore ... Une victime de plus à son actif, que gagnait-il à faire ça ? Rien, cet inconnu ne gagnait rien mais ces hollows perdaient tout, ils perdaient leurs vies, leurs chances d'être purifiés. Je lui adressai alors de nouveau un regard noir, préparant une sorte de punition à lui infliger. Mais ce n'était toujours pas le plus important ce jour-là. J'attrapai alors mon Zanpakutô, le pointant en direction d'un des Menos Grande et prononçant quelques mots d'incantation afin d'user d'une de mes techniques contre lui, pour le purifier, tout comme ses camarades :

" Washi no Kurou "

Mon arme se mit alors à briller, d'une aura blanche et dorée, puissante et à la fois suffisante pour exterminer l'un de ces Menos. J'usai alors d'un Shunpô, me positionnant au niveau des jambes du Gillian afin d'utiliser mon attaque dévastatrice pour lui. Je levai donc la lame de mon Zanpakutô vers le ciel, la redescendant ensuite d'un coup en tranchant le manteau du Hollow. Ceci fait, mon attaque explosa et trancha le Menos en deux, de bas en haut, le coupant en deux parties égales, la gauche et la droite. Il se mit alors à disparaître, enfin purifié comme ses petits confrères. Je pris ensuite appuie sur un des autres Menos, grimpant le long de son corps, en courant. J'atteignis finalement sa tête et usai d'une de mes techniques de Kidô favorite. Je créai donc une boule d'énergie dans le creux de ma main gauche et la lançait dans le masque d'un des Gillian qui hurla de douleur suite à l'explosion de mon attaque, j'avais utilisé le Hadô n°31 : Shakka hō. Une technique de rang B, faible mais utile contre ce genre de monstre. Il recula alors légèrement et je pris de nouveau appuie mais cette fois ci sur son masque, me propulsant vers l'arrière. Je vis alors que mes adversaires étaient encore alignés, une chance pour moi qui avait une technique utile dans ce genre de situation. Ma lame redevint donc dorée et blanche, entourée par mon Reiatsu. Ma vitesse était bien plus importante grâce à l'activation de cette technique, j'allais donc en profiter. Je prononçai donc une nouvelle fois le nom d'une de mes techniques :

" Washi no Shinken "

Ceci signifiait, littéralement, l'épée sacrée de Washi. Ces termes qualifiaient parfaitement mon attaque, donnant à ma lame des attribues légendaires et impressionnants. Je fonçai alors directement sur mon premier adversaire, le tranchant en deux. Mais, ma stratégie allait bien plus loin que cela. En effet, j'avais décidé de continuer ma course et ma technique, afin de purifier et couper les autres Gillian avec le même assaut. Ma stratégie fonctionna donc à merveille et les quatre Menos venaient de disparaître et d'être purifiés, se dématérialisant et se rendant donc de force au Rukongaï. Ma mission était à présent accomplie, la fissure se referma alors, laissant place à un magnifique coucher de soleil, illuminant le ciel d'une couleur jaune orangée. Je rangeai ensuite mon Zanpakutô, me tournant ensuite vers l'assassin des trois précédents hollows qui, suite à cela, n'avaient pas eu la chance de se rendre au Rukongaï, n'ayant pas eu la chance de récupérer leur partie Plus. Je devais donc remettre les pendules à l'heure, c'est à dire faire la leçon à cet inconnu qui était rempli d'ignorance à notre sujet. Je tendis ensuite la main en direction de cette personne, ayant l'idée de lui retirer sa veste à capuche. Je murmurai donc quelques mots d'incantation, une fois de plus, usant d'un faible Hadô ayant pour but de repousser le vêtement qui couvrait le visage de ce personnage :

" Hadô n°1 : Shiyô "

C'était une technique de rang D, de très faible niveau donc. Mais, à cette distance, elle ne pouvait pas éviter la totalité de la technique. Son manteau s'envola alors, repoussé par ma technique de Kidô. Étrangement, je ne m'attendais pas à ça. En effet, le vêtement cachait l'apparence d'une jeune femme, blonde et assez attirante à mes yeux. Elle mesurait environ un mètre cinquante, de petite taille donc. Ses yeux marrons brillaient à la lueur du coucher de soleil, une petite frange blonde tombait sur son front tandis qu'une cascade de cheveux éclatants tombaient dans son dos. Elle était vêtue d'une sorte de mini-short et d'une sorte de chemise noire, habituelle pour des gens de ce monde, à ce que j'ai pu voir. Mais l'heure n'était pas à l'admiration, cette femme était dangereuse pour la Soul Society, je m'en fichais personnellement, mais que penserait le Capitaine-Commandant ? Pas la même chose, c'était sûr. Je la fixai donc d'un regard toujours aussi noir, sans sourire et sans émotion particulière :

" Qui es-tu ? ... "

Expérience:

Yakusu > 27/30, comme d'habitude. 27 car on est jamais parfait, mais il y a la quantité et la qualité. Le fait que tu emploies la première personne nous permet vraiment de pouvoir mieux ressentir ce que ton personnage éprouve à chaque instant. C'est vraiment agréable, et même touchant. J'aime vraiment. Fluidité, crédibilité et tout ça!

Nao > 27/30, des RP qui ne sont pas forcément longs, mais vraiment très bien construits, et c'est également très agréable à lire! Tu en racontes suffisamment sur les sentiments de ton personnage et tu ne perds pas de vue l'essentiel. Le charisme de ton personnage me plait bien aussi! =F (Un p'tit côté folle à liée! xD)
Après réflexion, tu mérites de loin toi aussi un 27.

LEGEN...Wait for it... Dary!

[Par contre, pour l'XP, je souhaiterais d'abord avoir votre avis >8< je ne sais pas vraiment encore m'y prendre. Qu'on en discute!]

[Ichi' > Merci de bien vouloir t'en occuper Eh oui, la pauvre je l'ai un peu faite folle à lier... On en parle ce soir alors pour l'expérience, on essayera de t'expliquer au mieux avec Yaku'. Il faudra que tu me passes ton msn ]

Elle croisa son regard, et remarqua qu’il avait déjà éliminé les autres monstres. C’était un problème en moins, même s’il restait le plus gros. Il était, comme elle l’avait deviné, dans une colère noire, et si ses yeux avaient pu la transcender, il y a déjà longtemps qu’elle en serait morte. Malgré ses explications, elle ne l’avait pas écouté, bafouant son « travail » ; il était temps de l’affrontement, car il n’y avait plus aucune chance qu’elle puisse y échapper. L’homme lui faisait à présent face, et il n’attendit pas plus longtemps pour invoquer l’une de ses techniques ; la jeune femme se mit en garde.

Soudain, il déclencha une rafale de vent qu’elle ne put éviter à cause de sa proximité ; elle s’attendait bien à tout, sauf à cela. Sa veste à capuche noire s’envola au loin, découvrant son visage à l’adversaire. De longs cheveux blonds retombèrent dans son dos et sa frange reprit sa place ; elle lui lança un regard noir comme les cendres, en colère. Il ne manquait plus que cela pour bien terminer sa journée ; être à découvert, peut-être reconnue, devant un homme qui ne souhaitait autre chose que sa peau. Elle sauta sur une branche en hauteur, afin de mettre de la distance entre eux, et le fixa méchamment.

« Qui es-tu ? »

Sa voix n’avait aucune intonation ; son visage, quant à lui, était froid comme la glace. Seuls ses yeux étaient emplis d’une rage noire pour une raison qui lui était bien connue. Elle ne répondit pas à sa question. Avait-elle quelque intérêt à lui révéler son nom, à lui dévoiler sa voix ? Elle n’en avait pas l’impression. Elle tenta tout de même de gagner un peu de temps, repoussant l’affront de quelques minutes.

« Quelqu’un que tu n’as pas à connaître. », dit-elle finalement.

Elle avait bien répondu à sa question, non ? Il était temps d’en recevoir les représailles. Elle monta plus haut encore, dans l’intention de voir venir son attaque imminente. Laissant tomber son unique griffe, elle en invoqua de nouvelles, bien plus utiles pour son étrange adversaire : ses lames orangées, à cause du produit, étaient tranchantes comme des rasoirs, et endormaient le corps et l’esprit. En plein rêve, il ne lui causerait plus aucun souci.

« Gekiyaku. », invoqua-t-elle.

Alors qu’elle s’apprêtait à s’élancer sur l’homme sans nom, un phénomène qu’elle n’avait plus connu depuis bien longtemps vint la perturber...

- Flash-back. –

Le temps était magnifique. Perdue dans les rues d’Oto, une jeune femme songeait à ce que serait l’avenir ici. Un village de truands, sans aucune loi, dont même le chef ne s’occupait plus. Enfin, si on pouvait dire qu’Orochimaru était un chef. Le temps passait très lentement, les journées étaient ennuyeuses ; elle était parfois amenée à faire une mission d’espionnage, étant donné que c’était sa spécialité, mais le reste du temps se passait entre guerres civiles et entraînements intensifs.

Parfois, elle pensait à avant. Il y eut un temps où elle fut dans un petit village paisible, avec sa sœur et ses parents, à Yuka ; bien sûr, ce temps était révolu depuis le massacre du village. Elle n’avait d’ailleurs revu aucune des autres filles qui avaient été prises pour des expériences ; sans doute étaient-elles mortes. Plus rien ne la touchait depuis le revirement de situation dans son enfance, sauf quand son ancienne « elle » venait la déranger. Elle avait des moments de gentillesse, très rarement, mais ces sentiments s’estompaient vite. Elle ne pouvait pas survivre en ce monde en restant comme elle avait été. La vie le lui avait prouvé par mille fois.

Elle soupira. Elle devenait comme eux ; cruelle, méchante, sans aucun ressentiment. C’était ça, être ninja. Ici, on apprenait vite les règles. C’était la loi du plus fort, ou du plus vicieux. Celui qui trahissait le plus facilement sans crainte, celle qui tuait sa voisine de pallier par simple plaisir ; tous ces gens avec ce mal d’être composaient le village du son. Les nouveaux arrivants rentraient vite dans ce système, et tout recommençait. C’était sans fin, et malgré tout la puissance d’Oto était très considérable ; jusque-là, personne n’avait réussi à percer le village conséquemment.

Emprisonnée ici pour l’instant, elle attendait déjà le bon moment pour s’enfuir. En espérant ne pas y laisser la vie, elle savait déjà qu’elle deviendrait une déserteuse rang S, à cause de ses techniques dites mortelles et de son entraînement très spécialisé ; de plus, elle avait une réputation très peu enviable. Elle n’attendait plus rien de la vie, étant donné qu’elle serait toujours poursuivie, si elle n’était pas condamnée à mort ou enfermée à vie... Alors, à quoi bon changer ?

- Flash-back. -

Ces souvenirs lui revenaient à présent en mémoire. Cette longue période au village du son l’avait marquée à vie ; depuis, elle n’avait pas changé. Le seul souvenir de son dédoublement de personnalité était difficile à aborder ; c’était un phénomène qu’elle n’avait jamais pu expliquer. Cette nostalgie l’inquiéta ; les moments comme ceux-ci avaient souvent amené sa seconde « elle » à refaire surface. Elle sourit. Non, il n’y avait aucune chance. Depuis Oto, tout cela avait cessé. Elle espérait juste que l’homme ne profiterait pas de ces moments pour l’attaquer par surprise. Il fallait qu’elle l’éloigne, cela devenait une obligation à présent. Il la gênait.

En parlant de lui, il la fixait toujours, et semblait indécis quant à l’attitude à adopter. Puisqu’il en était ainsi, elle allait devoir décider pour lui. Elle brandit ses griffes et sauta sur son adversaire dans le but de l’écraser à terre sous son poids. Soudain, elle perdit son équilibre, la perception de ses sens ; elle ne faisait plus que tomber. Quelque chose d’imprévu se déroulait en elle, ce qu’elle avait redouté. Ce n’était pourtant vraiment pas le moment.

Après avoir purifié les derniers survivants du groupe de Menos Grande, j'avais décidé de m'occuper de cette personne, couverte par une large veste à capuche noire. Étrangement, cette silhouette m'intriguait, qui était-ce ? Que tentait-elle de cacher ? Pourquoi ? Aucune réponse ne me vint à l'esprit sur le moment, c'était donc pour cela que je me tournai vers le corps de l'assassin de Hollows. Je lui avais donc fait face, tendant mon bras dans sa direction et usant du Hadô numéro un, Shiyô. Ceci eut pour effet de faire voler la veste, me prouvant que la silhouette qui me faisait face appartenait à une femme, à une blonde et jolie jeune femme. Je la fixai pendant plusieurs instants avec un regard noir, une certaine rancune et fureur se trouvaient dans mes yeux, comme si je voulais venger ces âmes, mortes suite aux actions de cette jeune femme blonde, attirante, petite de taille, fine et légère. Je lui adressa ensuite une question, lui demandant de me donner des indications sur son identité, en lui demandant qui elle était. Elle répondit alors à sa façon, elle tenta alors de contourner le sujet et me répondit qu'elle était une personne que je n'avais pas à connaître. Je souris à sa réponse, trouvant cette femme intéressante de part son caractère et sa façon de me tenir tête, chose que peu de personne avait fait à la Soul Society finalement. Je commençai déjà à aimer ce nouveau monde, symbole du renouveau et d'une autre vie. Je ne répondis en tout cas pas à son affront, n'en trouvant pas vraiment l'utilisé vu le ton qu'elle avait employé pour me répondre. De plus, elle était grimpée à un arbre, comme pour créer une distance entre nous, pour ne pas que je distingue une partie distinctive d'elle sûrement, c'est ce que je pensais en tout cas. Elle monta ensuite encore plus haut sur l'arbre, laissant tomber sa dernière griffe empoisonnée, celle-ci s'écroula sur le sol dans un bruit métallique en cognant la terre. Je la fixai encore, sans bouger et en attendant qu'elle sorte de ces branches. Elle finit par en ressortir, me sautant dessus. Étrangement, quelque chose avait changé sur elle, en effet, un élément sur son corps avait été remplacé : ses griffes. Elle en avait maintenant deux autres, de couleurs différentes, ces lames étaient toujours couvertes d'un poison mais celles-ci étaient oranges maintenant. L'autre poison était mortelle, qu'en était-il de ce nouvel élément ? Je n'en savais rien mais je ne pouvais pas prendre de risque. Je ne pouvais pas pour autant, j'adorai esquivé au dernier moment, cela faisait monter l'excitation et la joie du combat en moi, me faisant combattre à mon plus haut niveau. Mais, à ce moment là, je n'eus pas besoin d'éviter la jeune femme. En effet, elle perdit elle-même son équilibre, heurtant mon torse. Je ne savais que faire, elle semblait perturbée, comme si son esprit était divisé en deux. Je m'explique. Ce jour-là, à ce moment en particulier, j'avais l'impression que deux pensées la dominait : l'une lui disant de me tuer, l'une lui disant de me laisser en vie. Pourquoi avais-je cette impression ? Pourquoi perdait-elle ses moyens ? Je n'en savais rien, je ne savais rien à son sujet après tout. Elle tituba alors pendant quelques instants, j'usai d'un Shunpô afin de me déplacer quelques pas en arrière de ma position, je savais que j'aurais pu la neutraliser rapidement à ce moment-là, mais quelque chose en moi me faisait douter.

Si elle était vraiment séparée en deux personnalités, devais-je la tuer ? Est-ce qu'elle était vraiment libre de ses mouvements ? C'était possible mais les probabilités n'étaient pas très élevée, elle semblait se battre mentalement, contre quoi ? Aucune idée finalement, je devais le découvrir par moi-même sûrement, mais d'abord, je devais trouver une solution, une chose à faire. Je ne voyais aucune stratégie, misant tout sur l'esquive à ce moment-là, tuer des innocents n'était pas mon but après tout... Ma rage et mon regard noir se transformèrent alors en sourire et en expression de bonheur, pourquoi ? C'était dans mon caractère, ça l'a toujours été lorsque je suis dans une mauvaise posture ou quand je combat, dans la plupart des cas pour en faire une généralité. Je passai donc ma main dans mes cheveux, souriant niaisement comme toujours, la voyant tituber et tenter de reprendre son équilibre, ses esprits. Je ne savais pas vraiment ce qu'elle avait dans la tête, était-ce de la peur ? De la crainte de l'inconnu ? De ces hollows et, encore pire, de moi ? C'était possible, ou peut-être me trompai-je. Je repris alors la parole, bien décidé à savoir ce qui lui passait par la tête, déterminé à savoir quelles étaient ses véritables intentions :

" Dis moi ... Qu'essaies-tu de faire ? Que t'arrive-t-il ? " dis-je, curieux et intrigué à la fois, tout en souriant sans raison apparente.

Je décidai ensuite, par mesure de précaution, de neutraliser ses mouvements, ne savant pas si elle avait l'intention de m'attaquer de nouveau. De plus, je ne connaissais pas ses compétences ni l'effet du poison de ses griffes, je devais faire attention. Puis, en sommant ces détails avec le fait qu'Ichigo m'avait bien épuisé lors de notre combat d'entrainement, j'en avais conclut que j'avais des chances d'être en très mauvaise posture, je ne pouvais donc pas prendre de risque pour ma première mission dans cet Autre Monde. Je pris alors la décision d'user de l'un de mes Bakudô, une technique que j'avais déjà utilisé quelques instants avant pour immobiliser les faibles hollows qui nous avaient attaqués, cela allait me permettre de gagner un peu de temps, afin de récupérer un peu de mon énergie mais aussi d'analyser les gestes et l'attitude de cette femme qui se trouvait face à moi. Une fleur de Reiatsu composée de quatre branches dorées vint alors se placer au niveau des hanches de ma cible, la bloquant sur place, neutralisant la totalité de ses gestes pour pouvoir en savoir plus sur elle sans risquer de me faire attaquer, mon immobilisation prit alors effet après la prononciation des phrases et mots suivants :

" Bakudô n°61 : Riku Jôkôrô ... On est jamais trop prudent, n'est-ce pas ?

Comme prévu, la chute ne fut pas des plus douces ; elle atterrit difficilement à terre, heurtant violemment le torse de son adversaire. Il ne bougea pas, indifférent à dangerosité de leur proximité. Elle leva les yeux vers lui, perdue ; il doutait. Le doute l’envahissait tout entier, et c’était peut-être là son unique chance. Mais elle ne pouvait la saisir. Son visage s’éclaira soudainement d’un sourire malsain.

« Quelle ironie... », souffla-t-elle, les yeux fixés sur le sol.

Elle s’éloigna de lui en titubant, tentant de reprendre ses esprits, et planta une de ses griffes au sol comme seul appui. Elle était au bord de la crise de nerfs. Cela faisait tellement longtemps... Elle n’était plus habituée. Il fallait qu’elle se reprenne pour éliminer l’homme sans nom. Après ça, elle irait se réfugier quelque part où personne ne l’embêterait plus pendant plusieurs mois... Oui, ce serait parfait. Encore tiraillée par son ancienne elle, elle s’installa contre un tronc, se contentant d’observer cet étrange ennemi venu d’ailleurs. Il jetait sur elle un regard noir, plein de rancune et de colère. Il voulait se venger, alors qu’attendait-il ? La nuit ? Soudain, il changea d’attitude, passant du tout au tout. Son visage se fendit d’un large sourire, et une lueur de joie maladive naquit jusqu’au plus profond de ses pupilles. Il semblait réellement heureux. Au bord du rire, même. Que lui arriverait-il ? Qu’y avait-il de si drôle ? Cela signifiait qu’il pensait déjà avoir gagné ? Ce surplus de confiance l’exaspéra aussitôt.

Elle ne répondit pas à ses questions, folle de rage. La jeune femme reprenait enfin ses esprits, retrouvant une certaine stabilité. A la vue de tant de bonheur, il ne lui restait plus qu’un sentiment en tête : un envie meurtrière, incontrôlable. C’était plus qu’elle ne pouvait en supporter. Il se moquait d’elle. Oui, il se foutait d’elle ! Elle émit un râle de colère, totalement hors de contrôle. Elle voulait le tuer. Le tuer, le déchiqueter, jeter un à un ses membres dans tous les pays, apprécier son sang couler, le griffer à la mort. Voir disparaître ce sourire. À n’importe quel prix.

« Qu’attends-tu ? Vas-y, bats-toi... Pourquoi souris-tu ? Tu vas mourir, ici et maintenant... Alors cesses de sourire. »

Avant qu’elle n’ait eu le temps d’attaquer, il l’immobilisa. Une fleur dorée bloqua tous ses mouvements grâce à ses quatre branches, terminant le combat avant qu’il n’ait commencé. Ce qui déplaisait fortement à la jeune femme. Qu’est-ce que c’était que cet homme ? Qu’il se batte ! Qu’on en finisse, suppliait-elle intérieurement tous les dieux qu’elle connaissait. Sa vue la mettait hors d’elle. Il fallait qu’elle se débarrasse de lui, mais comment faire si elle restait ainsi attachée ? Elle décida d’attendre afin de comprendre ses véritables intentions.

« On est jamais trop prudent, n’est-ce pas ? »

Elle soupira. C’était bien ce qu’elle pensait ; il ne comptait pas l’attaquer. Elle lui lança alors un regard meurtrier, édifiant ses intentions et confirmant sa question rhétorique. Sans ces chaînes, elle serait déjà sur lui, à essayer de l’abattre par tous les moyens. Pourquoi ne faisait-il rien ? Etait-ce parce qu’elle était une femme ? Ou qu’elle avait eu un moment de faiblesse ? Elle ne comprenait vraiment pas. Au pire, peut-être pouvait-elle déclencher une illusion... Si seulement ses mains n’étaient pas liées aussi fortement. Elle était en situation de désavantage et détestait ça. Là, sur le moment, il pouvait faire ce qu’il voulait d’elle, sans qu’elle ne puisse réagir. En face d’elle, il était toujours aussi heureux. Si niaisement heureux.

« Qu’attends-tu ? Tues-moi. Je t’attends. Pourquoi hésites-tu ? Es-tu si faible que tu n’ais pas le courage d’abattre une femme ? Sors ton sabre, et plantes-le-moi dans le cœur. C’est le mieux que tu ais à faire, n’est-ce pas ? Alors ne doutes plus. Fais ce que tu as à faire. Je n’ai pas de temps à perdre ici et maintenant. C’est toi ou moi... », dit-elle, provocatrice, soufflant presque sa dernière phrase.

Elle partit dans un fou rire, nerveux, frénétique ; incontrôlable. C’était tellement ironique. Elle rit à en perdre le souffle, à la fois moqueuse et provocatrice. Heureuse. Après plusieurs instants de faux bonheur, elle plongea à nouveau ses yeux dans ceux de son adversaire, et un grand sourire éclaira son visage. Il voulait sourire ? Il allait être servi, et pas qu’un peu...

« Asshou ! »

Ses deux paumes prirent soudainement en force, saisirent les liens ; ils se brisèrent sous la force de l’assaut. Les mains enfin libérées, elle s’attaqua tout aussi rapidement aux jambes, puis s’élança sur une branche, souriant mesquinement à son ennemi. Enfin libre. Le jeu allait pouvoir sérieusement commencer.

« Alors ? On a perdu sa chance ? Comme c’est bête... Qu’attends-tu ?! », finit-elle par crier, moqueuse au possible.

Elle rit. Cela faisait bien longtemps que quelqu’un ne l’avait pas fait rire comme lui aujourd’hui. Il aurait manqué quelque chose à sa journée ! Elle invoqua à nouveau ces mêmes griffes aux bouts orangés, étant donné qu’il lui avait fallu les dématérialiser pour se libérer ; elle était à présent prête à faire face. Et même mieux ; prête à lancer le combat. Et s’il ne voulait pas se défendre, s’il ne voulait pas la blesser, c’était son problème. Ce petit jeu n’avait que trop peu duré. Elle descendit de sa branche, le fixant droit dans les yeux, déterminée jusqu’à la mort.

J'avais donc, après m'être mis soudainement à sourire, immobilisé cette jeune femme qui me faisait face à l'aide de mon Bakudô n°Bakudô n°61 : Riku Jôkôrô. Ceci eut pour effet d'annuler le moindre mouvement de la jeune et jolie blonde, l'immobilisant à l'aide d'une fleur de Reiatsu dorée à quatre branches. Je pensais que l'on était jamais trop prudent, chose que j'avais dis à mon interlocutrice et qui l'énerva encore plus, surtout après qu'elle m'ait vue sourire, cela l'avait mis dans une rage folle ! Chose que j'avais l'habitude de faire pour déstabiliser mes adversaires même si, dans ce cas là, je n'avais pas vraiment envie d'ôter la vie à cette personne, à cette innocente, du moins lors de cet épisode de ma vie. Elle l'avait apparemment compris et soupira, elle savait que je n'avais pas l'intention de l'attaquer, chose qui la motiva encore plus, qui amplifiait son envie de me tuer à l'aide de ses griffes. Elle me fixait en tout cas avec un regard meurtrier, la rage et l'envie de me tuer brillaient dans ses yeux tandis que, dans les miens, c'était un bonheur injustifié qui était présent, accompagnés par un sourire en coin, digne de mon état de joie habituel et quotidien. La jeune femme m'adressa alors de nouveau la parole, gardant toujours le même regard. Elle me demanda ce que j'attendais, m'ordonnant presque de la tuer, me disant qu'elle m'attendait, qu'elle attendait une de mes réactions. Puis, elle me posa deux questions, me demandant pourquoi j'hésitais, si j'étais faible pour ne pas avoir le courage de tuer une femme, m'ordonnant de nouveau de lui planter mon épée dans le cœur, de ne plus douter et de faire ce que j'avais à faire. Ce qu'elle ne savait pas, c'était que ce que j'avais à faire était déjà accompli, j'avais déjà réussis ma mission qui était d'empêcher cette attaque de Hollows et de visiter ce nouveau monde. J'étais apparemment mal tombé, cette femme semblait-être une criminelle, voir quelqu'un de méfiant ou encore pire, une criminelle, sûrement une tueuse à gage, ou pas, je n'en savais rien à ce moment précis. Elle conclut ensuite sur le fait que, si je ne la tuais pas, elle allait me tuer. Je souris donc de nouveau, lui répondant en la regardant dans les yeux :

" J'en ai déjà tué des plus coriaces que toi, ce n'est pas le courage qui me manque, tu sais ? Je n'ai pas envie de te tuer, je n'en vois aucun intérêt, et tu sais pourquoi ? Car ma mission est déjà accomplie depuis plusieurs instants, je n'ai pas reçu l'ordre d'abattre des innocents sans raison, même si ces personnages veulent ma mort. Donc aujourd'hui, aucun de nous deux ne va mourir ... " dis-je en levant la tête vers le ciel.

L'on m'avait toujours appris à tuer qu'en dernier ressors, or là, je n'avais atteint aucune limite et cette jeune femme n'avait pas vraiment dépassé les bornes au point de perdre la vie. C'était comme ça que j'avais toujours été éduqué et entrainé, je l'étais resté depuis mes cinq-cent-vingt années, voir même plus, j'avais arrêté de compter depuis. Après ma réponse, la jeune femme se mit en tout cas à rire, à rire sadiquement et de façon étrange, presque maléfique. Elle semblait vouloir me provoquer avec cette réaction, chose qu'elle n'avait pas vraiment réussis à faire. Elle s'arrêta alors et me fixa de nouveau dans les yeux, souriant d'un air sadique, ressemblant à son rire. La jeune femme murmura ensuite un mot, un mot d'incantation. Ceci eut alors pour effet d'augmenter sa force et de l'aider à déplacer ses bras. Mon sort semblait faiblir peu à peu et elle en profitait, brisant les liens qui retenait ses membres supérieurs. Elle brisa ensuite les liens qui retenaient ses jambes puis sauta de nouveau sur une branche, me souriant d'un air provocateur. Cette femme savait se battre, elle était forte et très douée, aucun doute là-dessus, elle avait de l'expérience et une technique hors du commun. Elle hurla ensuite plusieurs mots, me disant que j'avais perdu la chance de l'achever définitivement, doutait-elle de mes capacités ? Je ne le savais pas, mais elle ne me laissait plus le choix. Des griffes reparurent alors sur ses mains, des lames orangées comme celles qu'elle avait utilisé avant que je ne l'immobilise. Elle allait repasser à l'action, posant ses pieds au sol, me faisant face et me fixant droit dans les yeux. Je ne lui répondis pas, aucune utilité à cela. Je tendis ensuite deux doigts en direction de la silhouette de cette jeune femme, murmurant quelques mots afin de lancer une nouvelle attaque mais cette fois-ci, elle était offensive :

" Hadô n°4 : Byakurai. "

Suite à cela, un éclair blanc, vif et rapide se dirigea en direction de la position de la jeune femme. Elle avait à présent l'obligation de bouger ou de contrer cette attaque si elle ne voulait pas se la prendre de plein fouet. J'en profitai alors pour relancer un éclair dans sa nouvelle position et, tendant mon bras droit sur le côté, murmurai la phrase de libération de mon Shikaï. Une fois ceci fait, la forme de mon Zanpakutô se mit à changer. Suite à cela, j'eus le temps d'user d'un de mes Bakudô cette fois-ci, une technique que j'avais utilisé contre le jeune Kurosaki pour le faire courir et préparer une de mes combinaisons offensives. C'est ce que je comptais faire dès à présent en prononçant les mots d'incantation de ma technique qui, à l'origine, est une technique servant à immobiliser mais, cette fois-ci encore, j'allais l'utiliser pour distraire ma cible :

" Bakudô n°62 : Hyappo Rankan "

Une barre d'énergie de la couleur de mon Reiatsu apparu alors devant moi, se séparant ensuite en cent petites fléchettes, fines et tranchantes. J'envoyai alors ces projectiles en direction de la jeune femme qui, dès à présent, était forcée de bouger pour éviter les attaques qui étaient en trop grand nombre pour pouvoir les contrer. Ceci fait, je pris l'initiative de profiter de cette situation en grimpant sur un arbre à l'aide de mes pieds et d'un Shunpôs de bas rang. Je pris ensuite appuie sur l'arbre en forçant sur mes jambes et me propulsai dans les airs afin de survoler la zone, je lançai ensuite une puissante et usante attaque sur la jeune femme. Cette attaque était à la fois simple mais puissante, en effet, c'était un imposant rayon d'énergie, difforme et composé d'aura dorée et blanche. Elle me coutait plus d'énergie que l'attaque d'origine qui se nommait Washi no Kurou, de plus, le combat contre le jeune Kurosaki m'avait fortement épuisé, l'utilisation de cette attaque aggravait encore plus la situation. J'avais donc lancé cette attaque, à mes risques et périls avant de retomber sur le sol et après avoir prononcé les mots suivants :

" Washi no Taigun Kurou ! " hurlai-je en me demandant si la jeune femme allait pouvoir éviter mes assauts.

Il n’était plus temps d’hésiter. Elle voulait voir de quoi il était capable ; il l’intriguait de part son arme et sa façon de combattre qu’elle n’avait vues nulle part ailleurs, malgré ses nombreux combats. Elle n’avait pas l’intention de le tuer, mais il aurait été quelque chose comme sa millième victime. Elle était devenue avec le temps ce qu’on appelait une tueuse à gage. Il le fallait, afin qu’elle puisse survivre ; c’était elle ou les autres. L’homme tendit deux doigts vers elle, l’air enfin concentré. Un éclair blanc éclaira ses phalanges et partit dans sa direction à une grande vitesse.

Ça y est, il passait à l’offensif. Elle sourit. Elle n’était connue que pour sa vitesse et son agilité ; il allait falloir la prendre au corps à corps s’il voulait avoir une chance de la toucher. Sauf qu’elle ne laisserait pas cela arriver. Elle ne pouvait pas prendre le risque de lui dévoiler sa faiblesse ; la force lui avait toujours fait grand défaut. Elle espérait s’en débarrasser avant. Elle s’accrocha à une branche, se balançant jusqu’à une autre pour s’y fixer. Aussitôt, un autre rayon vint dans sa direction ; elle fit un salto arrière pour se rattraper aux branchages. Elle reprit pieds et sauta d’arbre en arbre à grande vitesse, réfléchissant à la façon dont elle pourrait faire avancer le combat avant qu’il n’envoie une seconde rafale.

Une stratégie lui vint en tête, mais elle n’eut pas le temps de la mettre à exécution. L’homme invoquait une seconde technique. Des bâtons d’énergie apparurent devant lui ; ils se séparèrent aussitôt en quelques centaines de fléchettes dorées et blanches. Comment éviter autant de petites attaques à la fois ? Au lieu de les éviter, elle décida de les contrer. Elle se stabilisa, se concentrant.

« Kyomon ! », cria-t-elle.

Une sphère de protection s’éleva autour d’elle, telle un rempart. Elle se prépara à contre-attaquer, au cas où elle se briserait sous le choc. Elles s’écrasèrent toutes une à une ; les dégâts de chacune étaient légers. Apparemment, seul l’ensemble pouvait avoir un quelconque intérêt. Elle était totalement exténuée de ces enchaînements. Cela faisait bien longtemps qu’on ne lui avait pas résisté ainsi. Elle se tourna vers son adversaire, bien décidée à en apprendre plus sur cet inconnu venu d’ailleurs.

« Genkaku ! »

Au lieu de se servir de cette technique comme à son habitude, elle décidait de découvrir l’identité de l’homme. Elle avait à peine commencé son intrusion qu’elle dût s’arrêter ; utilisée comme telle, elle consommait trop de chakra. Maintenant, elle connaissait son nom ; c’était bon à savoir. Hein, Yakusu ? Essoufflée, elle observa son homme exécuter une nouvelle technique. Il grimpait à un arbre et se propulsa au-dessus de la zone de combat, lançant son arme alors couverte d’une couleur blanche et dorée. Quelque chose lui disait qu’elle ferait mieux de ne pas prendre cette attaque de plein fouet ; sa vitesse et son aspect destructeur la mettaient en garde. Et cette fois-ci, une sphère ne suffirait pas, bien que ce soit sa seule solution.

« Kyomon ! », hurla-t-elle cette fois, à bout de souffle.

La protection eut à peine le temps de se former qu’elle fut détruite par son rayon d’énergie ; la jeune femme fut projetée en arrière, heurtant un tronc et tombant à terre. Au moins, elle n’avait pas été touchée directement par le rayon, même si la chute n’avait pas été des plus agréables.

Elle se releva difficilement, prenant comme seul appui l’arbre. Elle planta alors ses yeux dans celui de son adversaire, plutôt amusée. Trop d’années s’étaient passées sans qu’elle ne s’amuse ainsi. Elle sourit, et reprit immédiatement sa stratégie. S’il venait réellement d’ailleurs comme elle le pensait, il serait suffisamment surpris pour qu’elle puisse le planter. Il allait voir ce qu’il allait voir !

« Oboro bunshin no jutsu. »

C’était son dernier recours ; il l’avait bien épuisée déjà. Des dizaines de clones irréels apparurent, répliques parfaites de la jeune femme. Il était impossible de distinguer la vraie à travers cette nouvelle foule. Il était maintenant temps de mettre un terme à cet affront. Il n’avait que trop duré. Elle était à bout de forces, sans compter les cernes qui ornaient ses yeux ; des nuits et des nuits lui avaient été nécessaires pour satisfaire son dernier client. Et c’était cet homme qui l’empêchait de profiter d’une belle nuit aux étoiles. Toutes s’élancèrent vers lui à toute vitesse ; pour renforcer cette impression d’irréel, elle enclencha sa technique de vitesse, Hayase, qui eut effet sur toutes ses fausses « elle ». Elle ne savait pas comment il se débrouillait avec les clones jusqu’alors, mais elle sentait disparaître rapidement ses illusions.

Alors qu’il se débarrassait d’un clone qui lui faisait face, la véritable Nao planta l’une de ses griffes dans son épaule. Du sang coula le long de l’acier, colorant l’orange de rouge. Elle l’avait enfin blessé. Ce n’était pas vraiment son but premier, mais cette attaque annonçait la fin du combat. Il avait perdu. Enfin, pour l’instant. Se mettant sur la pointe des pieds, elle approcha ses lèvres de l’oreille de son adversaire, indifférente aux risques qu’elle prenait.

« Bonne nuit, Yakusu-kun... »

Elle retira violemment la griffe de son épaule, faisant jaillir une gerbe de sang. Elle observa quelques instants son arme souillée ; pas de doute, c’était bien du sang. Il n’était pas aussi étrange qu’il pouvait le laisser paraître, même si elle ne pouvait toujours pas le détecter. Peut-être avait-il un sort pour qu’on ne puisse pas le repérer ? Décidément, cet homme l’intriguait autant qu’il l’agaçait avec son petit sourire. Elle s’éloigna aussitôt en courant, utilisant une dernière fois Hayase, courant verticalement sur un arbre grâce à son chakra, puis partant de branche en branche. Elle s’arrêta une centaine de mètres plus loin et fit un petit signe de la main à son adversaire. Après tout, ils ne se reverraient certainement jamais.

« Adieu, Yakusu-kun. », souffla-t-elle avant de repartir.

J'avais donc tenté une offensive face à la jeune femme, enchaînant plusieurs techniques dignes des Shinigamis ainsi que l'une de mes techniques personnes. En effet, j'avais tout d'abord usé à deux reprises du Hadô n°4 qu'est le Byakurai. Puis, j'avais utilisé, cette fois-ci, une technique de Bakudô, le n°62, c'est à dire le sort de Kidô nommé Hyappo Rankan. Je n'avais pas fais attention aux conséquences de ces deux attaques mais avais profité de la situation pour grimper sur un arbre, prendre appuie dessus et survoler la zone où je me trouvais. Finalement, c'était l'une de mes techniques fétiches et favorites que j'avais utilisé face à la jeune femme. En effet, j'avais concentré une forte dose de Reiatsu dans ma lame, créant une technique que j'ai nommé Washi no Taigun Kurou. Je retombai ensuite sur le sol, fixant la zone possible d'impact. Comme je l'avais déjà pensé, cette femme avait de l'expérience et ses réflexes étaient à l'affut, peut-être même plus importants que les miens. Elle avait en effet crée une espèce de bouclier d'énergie autour d'elle qui explosa au moment du choc avec ma technique, la propulsant quelques mètres plus loin, heurtant un arbre puis finalement le sol. Mon enchainement n'avait certes pas fonctionné mais avait bien affaibli ma cible, chose qui semblait relever de l'exploit vu l'agilité et les réflexes de la jeune femme. Mais, en y repensant, cette personne me semblait unique. Pourquoi ? Tout simplement parce que son énergie, que je sentais certes, m'était totalement inconnue. Non pas parce que je en connaissais pas cette femme, loin de là, mais surtout parce que cette énergie n'avait aucun rapport avec notre Reiatsu, elle était totalement différente, unique en son genre. Était-elle la seule à posséder ce genre d'énergie ? C'était peu probable, les autres habitants de ce nouveau monde devaient avoir le même genre d'énergie. Ceci était une caractéristique à étudier, c'était Kurosuchi Mayuri qui allait être content ! Mais en fait, en y repensant bien, ce n'était pas cette chose qui m'intriguait le plus. Pourquoi tenait-elle tant à me tuer ? Que lui avais-je réellement fais ? Je n'en savais rien et c'était ce qui me déplaisait le plus. Malheureusement, l'heure n'était pas à la réflexion ou autre, il fallait que je neutralise cette menace qui me faisait face. Elle se releva alors avant que je ne réagisse, me fixant d'un air amusé, droit dans les yeux. J'avais apparemment stimulé et augmenté son envie de combattre, de me tuer. Quelle poisse ...

Elle se releva alors et fit plusieurs signes de la main, murmurant des mots que je n'avais pu entendre et comprendre sur le moment. Puis, suite à cela, des dizaines de répliques de la jeune femme apparurent à mes yeux. Que se passait-il ? Était-ce une illusion semblable à celles créées par Aizen ? Je n'en savais rien mais cela me déstabilisait fortement. Je ne connaissais rien de cette technique, était-ce mon esprit qui divaguait ? Non, c'était sa faute, c'était-elle qui était à l'origine de tout cela. Ne sachant que faire, je me mis à attaquer toutes ces silhouettes qui se dirigeaient vers moi. Je remarquai alors qu'elles n'étaient que des clones, des clones inconsistants à l'image de la jeune femme. Cette technique semblait très efficace pour créer une diversion, chose qu'elle n'oublia pas de faire. En effet, pendant que je tranchai le dernier clone en deux, le faisant disparaître sous forme de fumée, je me fis transpercé à l'épaule, crachant alors un peu de sang du au poison présent sur les lames de la jeune femme. Quelle merde, elle m'avait piégé ! Elle avait réussis à monter une stratégie hors-norme, profitant de mon ignorance sur ce monde pour m'avoir aussi facilement, quelle stratégie, aucun doute maintenant, c'était une habituée du combat. Puis, étrangement, après m'être fais transpercé, je perdis sensation de sentir mon bras contre moi, elle m'avait planté le bras droit et je ne le sentais plus, je ne pouvais plus le bouger. Que se passait-il ? Son poison paralysait-il ? Non, c'était pire, la fatigue commençait à m'envahir. Elle en profita alors pour se placer sur la pointe des pieds, me murmurant quelques mots à l'oreille, me disant bonne nuit en m'appelant par mon prénom. Comment le connaissait-elle ? Je ne lui avais pourtant pas donné... Possédait-elle des pouvoirs cérébraux pour lire dans mon esprit ? Possible, j'aurais voulu faire de même mais mon énergie n'était pas suffisante, ayant enchainé deux combats d'affilés je ne pouvais plus faire grand chose. Elle retira alors les griffes de mon épaule, faisant jaillir du sang de ma plaie. Elle recula ensuite avec une technique de vitesse semblable au Shunpôs mais qui était quand même bien différente. Mais, avant qu'elle ne le fasse, j'avais réussis à lui arracher quelques cheveux avec ma main gauche, esperant avoir au moins un bulbe pour un analysé ADN. Elle n'avait sûrement pas remarqué vu ma furtivité, du moins je l'espérais.

Elle se posa ensuite sur une branche, me fixant et me faisant un signe de la main, me disant adieu en me rappelant par mon prénom puis disparaissant dans la nature, dans l'immense forêt. Moi, contrairement à elle, je restai sur place, affaibli et bras paralysé. Je pris alors mon Zanpakutô dans ma main gauche, le rangeant ensuite dans son fourreau et décidai de rentrer à la Soul Society afin de pouvoir faire cet analyse et pour me soigner de ce poison. Ce dernier semblait-être progressif, paralysant mon bras puis, sûrement, plus tard, les autres parties de mon corps. Je ne devais donc pas prendre de risque et, de plus, j'avais l'intention de retrouver cette femme et de trouver son identité. Je pris donc le chemin de La Porte, n'ayant pas assez d'énergie pour créer un passage à ce moment-là. Je fixai donc l'endroit où je devais aller, usant ensuite de plusieurs Shunpôs afin d'y arriver le plus vite possible, avant d'être totalement paralysé, endormi. Je ne pouvais rien faire d'autre, si je la poursuivais, j'allais tomber dans les vapes à coup sûr de toute façon...